
L’homme est naturellement à la recherche de vérités car les posséder peut avoir une valeur pratique tant au niveau de l’individu lui-même que de sa relation avec autrui (e.g. la confiance en la parole de l’autre). Mais quels
moyens utiliser pour cette recherche ? Et quels critères utiliser pour départager le vrai du faux ?
Aristote donne la définition classique de la vérité avec « la vérité correspondance » qui est la vérité comme adéquation : une proposition est vraie si les choses sont conformes à ce qu’elle décrit (sera repris plus tard par Thomas d’Aquin : « veritas est adæquatio intellectus et rei »). Puis vient le tournant de la Modernité avec Descartes (la vérité comme certitude, « les idées claires et distinctes ») et Kant (« la révolution copernicienne » où c’est le sujet qui est au centre de la connaissance, et non plus l’objet). À l’époque « postmoderne » la vérité est radicalement remise en question par Nietzsche, puis Martin Heidegger fera retour à la conception ancienne de la vérité comme alètheia : ce qui se dévoile, mais il reste une partie irrémédiablement voilée …
